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« Mon premier Trail … »
Heureux
mais un petit peu stressé, je l’avoue, le « PPGG », le dimanche 16 mars dernier (2014), sur le coup de
9h30 sous la banderole de départ de la 7e édition du Trail de la Montagne de Reims à Ecueil !
Il
faut dire qu’il s’agissait d’un baptême pour moi sur ce genre de compétition et
ce n’est pas le « grouillot » du départ qui était fait pour me
rassurer …
En
effet, comme le départ du 15 et du 35 km était commun, plus de mille
participants essayaient de se faire « une place au soleil » pour
partir dans les premiers : je vous dis pas le slalom géant que j’ai dû
faire durant le premier km pour atteindre ma vitesse de croisière avant
l’arrivée, rapide, des premières difficultés, les montées à fort pourcentage
dans le vignoble marnais !
Heureusement,
le beau temps était au rendez-vous et un léger vent avait éliminé la pollution
encore présente la veille sur la région rémoise, le climat et l’organisation
étaient parfaits, on allait pouvoir faire une belle course …
D’autant
plus que j’étais motivé car cela faisait un moment que je voulais me
« lancer » dans la course en
nature, à vrai dire depuis que je fais de la randonnée en montagne et que
je vois des « gars et des filles » monter ou descendre les mêmes
chemins que moi, mais en courant ! Le déclic est vraiment venu un jour
d’août 2007, quand j’ai assisté, de nuit, au passage des coureurs de l’Ultra Trail du Mont Blanc (UTMB) au col
du Bonhomme : le ballet des lampes frontales papillonnant comme des
lucioles dans l’obscurité grandiose des montagnes était féerique et je me suis
dit qu’un jour, j’essaierai de faire la même chose …
C’était
bien sûr présomptueux car la motivation seule ne suffit pas, il faut avant tout
s’entraîner et surtout avoir le temps de le faire : les aléas (doux
euphémisme !) de la vie et mes activités au sein du TOS ne me l’ont pas
permis, malgré ma disponibilité de retraité, jusqu’au … 1er avril
2013 quand je suis redevenu simple
piéton à cause ou grâce à la maréchaussée qui m’a supprimé le précieux « sésame
rose » pendant 3 mois pour excès de vitesse !
Il fallait que j’assure mes déplacements à pied et à vélo, j’ai donc rechaussé les « runnings » pour aller plus vite et mis des « cale pieds » sur les pédales de mon VTC ! C’est comme cela que petit à petit, les sorties sont devenues des « séances » d’entraînement et que, parallèlement à mes activités de coach, je suis redevenu athlète en reprenant une licence compétition…
Et
c’est ainsi que je me suis retrouvé, après presque un an de prépa (et 8 kg en
moins !) au départ de mon premier trail court. J’étais donc heureux et je
suis bien sûr … parti trop vite !
L’enthousiasme
du débutant et par là, le manque d’expérience, a fait « tourner » mes
vieilles guiboles à un rythme trop élevé sur le premier kilo, pensez
donc : 4’20’’ au mille, j’étais déjà largement au-dessus de mon seuil
aérobie ! Pas bon, pas bon, « pépère », pour attaquer la
première pente à plus de 15% … Un truc aurait dû me mettre la « puce à
l’oreille », c’est que je n’étais entouré que de beaucoup plus jeunes que
moi ! Mon gendre (42 balais), avec qui je faisais la course, était
derrière alors la « punition » est vite arrivée dès la
mi-montée : cardio à 160, j’étais
dans le rouge !
Il
devenait urgent d’appliquer à moi-même les consignes d’entraînement que je serine
à mes athlètes tout au long de l’année : en montée, raccourcir sa foulée
en déroulant le pied au sol, le corps légèrement incliné vers l’avant en
rythmant la cadence avec les bras, une - deux, une - deux et bien sûr, ne pas
hésiter à marcher quelques pas s’il le faut pour préparer une bonne relance … Car
en fait, c’est ça le truc, toujours repartir pour ne pas s’arrêter et …
abandonner ! J’ai vite compris cela en voyant des concurrents
« grimper » beaucoup plus vite que moi mais incapables de relancer en
haut de la butte et s’arrêter, les mains sur les genoux, essayant de retrouver
leur souffle …
Tant
est si bien, qu’au fil des montées et des descentes dans les vignes ou dans les
bois, j’ai trouvé mon rythme de croisière en prenant un immense plaisir, malgré
la rudesse de cette discipline, à courir avec des tas d’autres personnes qui en
bavaient, chacune à leur niveau, tout autant que moi mais en partageant la même
passion pour ce défi personnel que représente le trail … Il n’y a pas
concurrence directe comme sur la piste mais une grande solidarité dans l’effort
car on ne sait pas où sont nos propres adversaires, le seul que l’on repaire
très vite c’est soi même !
Alors,
quand en fin de parcours, les douleurs du « Père Achille tendon » gauche ont commencé d’apparaître, j’ai
dû ralentir la cadence car l’essentiel est d’écouter les signaux d’alerte de
son corps et le ménager pour terminer l’épreuve et être ainsi « finisher » comme on dit dans le
milieu du trail !
C’est donc avec mon gendre, qui m’avait rejoint avant le dernier « ravitaillo », et surtout grâce à lui car il m’a « tiré » et encouragé, que j’ai terminé mon premier trail, certes dans le dur, mais avec une telle satisfaction et une telle joie que j’exultais dans la dernière ligne droite avant l’arrivée d’autant que mon épouse, ma fille et mes deux petites filles applaudissaient à tout rompre !
Mon bonheur était complet, je n’étais que 12e « vieux » (V3) sur 35 mais « qu’importe le flacon pourvu qu’on est l’ivresse… » ma décision était d’ores et déjà prise : j’allais faire une saison complète de trails et même participer au Challenge « Running3 » organisé dans l’Aube sur 7 épreuves d’avril à novembre 2014 !
« Et depuis … ? »
Et bien comme prévu, j’ai
« enchaîné » 7 autres trails courts à raison d’un par mois dont 6 du Challenge et un autre, à
nouveau dans la Marne, pour maintenir la forme …
Côté santé physique, je me suis fait
soigner mon tendon d’Achille à l’IMS de Troyes pour éviter le « gros
pépin » qui aurait anéanti ma saison ! Bien m’en a pris car la
tendinite a disparu et j’ai pu continuer mes entraînements croisés (course à
pied/vélo) et participer à toutes les courses sans ennuis …
Côté résultats, même si ce n’était
pas le plus important, dans ma catégorie, j’ai fait 4 podiums et jamais plus
loin que 6e avec un jolie coupe ……… au dernier trail ! D’autre
part, je pense être 1er V3
(23e au scratch) dans le classement définitif du Challenge …
Côté souffrance, le magnifique mais
terrible trail des Cadoles aux Riceys avec des « murs » dans les
vignes (les Rôties) par 26° un 18
octobre !!! Finir (même rôti) était le but principal mais ce ne fut pas le
cas de tout le monde, j’étais donc heureux de passer la ligne d’arrivée en bon
état !
Côté fun, le festif et convivial
« Trail by night » de la
Croix-de-Fer qui clôturait la saison à la mi-novembre où les organisateurs
(Espérance-Trail de Nogent-sur-Seine) ont su mettre une ambiance de ouf, à base
de feux d’artifice et de musique, qui nous a fait « avaler » les kms
de boue dans l’allégresse !
Côté plaisir enfin, tous les trails,
car à chaque fois la joie de courir dans la nature avec des parcours et des
paysages différents qui n’engendrent aucune monotonie, aucun ennui, aucune
répétition puisque chaque foulée est une découverte … Le seul repaire est la
ligne horizontale du haut de chaque côte que l’on tente d’atteindre en se
disant, avec délectation, que derrière ………… ça descend !
« Et
maintenant … ? »
Remettre
ça, bien sûr, en 2015, car c’est trop « bion » (bien et bon !)… Pour cela, ne pas lâcher
l’entraînement malgré les difficultés climatiques hivernales en travaillant mes
faiblesses avec peut-être quelques cross pour « m’endurcir » et être
prêt le 15 mars prochain dans le « grouillot »
d’Ecueil sur la montagne de Reims ou ailleurs peut-être … Ainsi, la boucle sera
bouclée !
Gérard MOULIN, « PPGG » pour les intimes !
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